Journée mondiale de la liberté de la presse 3 mai 2024

3 MAI 2024

Communiqué de presse conjoint du Comité Free.Assange.Belgium et de l’Association belgo-palestinienne

à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Depuis un an, la situation des journalistes dans le monde, loin de s’améliorer, s’est dégradée : enfermement, torture, assassinat !

– Depuis un an, le droit à l’information des populations à travers le monde n’est pas mieux respecté.

– Depuis un an, une information tronquée, mensongère parfois, et qui passe sous silence des faits que des dirigeants veulent garder secrets, continue d’être celle que l’on présente comme fiable.

Pourtant, le droit à l’information est fondamental dans une démocratie.

Connaître les faits, les agissements de nos dirigeants, les décisions qu’ils prennent soi-disant en notre nom est fondamental.

Nous le disons, mais le plus inquiétant est que ces mêmes dirigeants le disent aussi, se gargarisant de discours emphatiques sur nos valeurs occidentales, nos libertés fondamentales, la liberté de la presse…

Le président Biden excelle en la matière.

Mais il continue de demander l’extradition et refuse d’abandonner les charges qui pèsent sur le journaliste Julian Assange, privé de liberté depuis 14 ans et en prison de haute sécurité, à Belmarsh, au Royaume-Uni depuis plus de 5 ans, uniquement pour avoir fait son travail de journaliste, pour avoir publié des informations véridiques d’intérêt public.

Un travail de journaliste honnête qui l’a amené à publier des documents authentifiés prouvant des crimes de guerre commis par l’armée des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan.

Comme par exemple, la vidéo Collateral Murder, tournée par les forces étasuniennes elles-mêmes et publiée par WikiLeaks, qui prouve de manière accablante ce type de crimes. Mais au lieu de reconnaître leurs crimes, les États-Unis essaient de faire passer Assange et la plateforme WikiLeaks pour des criminels.

Aujourd’hui, en Palestine, les journalistes qui veulent rendre compte de la situation, de la politique coloniale meurtrière d’Israël payent un lourd tribut.

Bien sûr, cela ne date pas de cette année, nous n’oublions pas Shireen Abu Akleh, tuée le 11 mai 2022 parce qu’elle faisait son travail de journaliste.

Mais, depuis le 7 octobre 2023, la situation s’est encore détériorée, les massacres perpétrés à Gaza, le maintien de la population dans la famine, la privation d’eau organisée, le manque de soins organisé, visant à anéantir le peuple palestinien, tout cela les dirigeants sionistes voudraient que nous ne le sachions pas.

Pour cela, ils ont recours à deux techniques : conter des histoires et dissimuler la réalité.

Plus de 110 journalistes ont été tués depuis le 7 octobre et des dizaines sont incarcérés dans les prisons d’Israël.

Les vestes marquées presse des journalistes sont devenues des cibles pour les balles de l’armée d’Israël.

La population israélienne est maintenue dans l’ignorance de ce qui se passe vraiment à Gaza et pire encore, est abreuvée de mensonges.

Et cela vaut aussi chez nous, si nous sommes un peu plus informés qu’eux de ce qui se passe à Gaza, nous subissons aussi de plein fouet la propagande sioniste qui impose un contrôle de la presse accepté par nos dirigeants complices.

Nous ne pouvons pas continuer à passer ces atteintes à la liberté de la presse sous silence et aurions espéré que les journalistes belges se montrent plus indignés et inquiets devant ces menaces qui pèsent sur l’information.

Free Assange

Free Palestine

Free the Press